Les jardins suspendus des marolles
Contribution
Collectif Dallas - Collectif Yakafokon - Giulia Cavalleri - 21 Solutions - Club de jeunesse des marolles - Lattitude
Retour de la nature sur les rampes du Palais de Justice ou comment la déminéralisation offre un nouvel espace de vie dans les Marolles où il fait bon se promener, flâner, se poser, jouer.
Dans cette zone très dense de la Ville, le départ des voitures de la rampe du Palais de justice était l’occasion rêvée d’y développer la nature et la cohésion sociale, tout en mettant en valeur ce patrimoine. C’est donc pour rendre la rampe agréable, en faire un lieu de vie pour les passants et habitants du quartier, ramener le jeu, la détente, la rêverie, mais aussi redonner une place à la vie végétale et animale, que le projet des jardins suspendus des Marolles a vu le jour. Il a expérimenté une manière de redonner leur place aux végétaux dans un environnement très minéral, en impliquant des enfants du quartier. L’installation est un moyen de laisser s’exprimer des comportements humains et non humains dans une dimension urbaine à travers un jardin expérimental.
Le projet se base sur la technique du carottage : on prélève un morceau du sol, ici en l’occurrence du béton et de l’asphalte, à l’aide de carotteuse, scie à béton ou marteau piqueur.
1. Les trous créés au sol par le forage permettent à la nature de reprendre ses droits : aux plantes de pousser, aux insectes de butiner et à l’eau de s’infiltrer.
2. Ce qui est extrait ou excavé du sol, ce sont des cylindres ou parallélépipèdes qui vont être les matériaux de base de nouvelles installations pour rendre les rampes plus accueillantes : donc pas de déchets ni de transport, on réutilise tout sur place!
Pensé à la base par un groupe d’amis (architectes, urbanistes, paysagistes, écologues, conseillers en participation) dans le cadre de l’appel à projet de la ville de Bruxelles, il y a eu la volonté, dès le départ, de co-construire ce projet avec ses (futurs) usagers. C’est pourquoi un partenariat a été mis en place avec l’AMO CARS, asbl d’accompagnement et réinsertion sociale active dans le quar- tier et qui a permis de travailler avec un groupe d’une dizaine d’enfants de 8 à 12 ans.
Visible cet automne.